Le projet GoodRENal, financé par l’UE et dirigé par la professeure de Kinésithérapie Eva Segura, réunit au CEU UCH des chercheurs et professionnels de la santé belges, suédois, grecs et espagnols.
Des experts en néphrologie, activité physique, nutrition et psychologie de quatre pays européens, membres du projet européen GoodRENal, travaillent sur la conception d’une nouvelle plateforme virtuelle afin d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’une maladie rénale chronique. Ils se sont réunis ce week-end à l’Université CEU Cardenal Herrera (CEU UCH), de Valence, qui dirige ce projet, afin de tester pour la première fois le fonctionnement d’une nouvelle plateforme pour l’approche intégrale des patients en hémodialyse, qui sera disponible dans les mois à venir.
Comme le souligne la professeure de kinésithérapie du CEU UCH, Eva Segura, chercheuse principale de GoodRENal, « lors des phases précédentes du projet, sur lequel nous travaillons depuis presque deux ans, nous avons recueilli et évalué les besoins et les barrières rapportées par des patients afin de suivre les recommandations nutritionnelles et en matière d’activité physique requises par leur état de santé. Ces résultats ont été obtenus dans les hôpitaux de Manises (Espagne), Thessalonique (Grèce), Lund (Suède) et Louvain (Belgique). Il s’agit du premier meeting pour les experts en néphrologie, exercice, nutrition et psychologie de GoodRENal pour ajuster la nouvelle plateforme virtuelle au siège du CEU UCH, lors d’une réunion en présentiel qui n’avait pas encore été possible en raison de la pandémie. »
La plateforme favorise l’exercice physique pendant les sessions d’hémodialyse, améliore la capacité cognitive à l’aide de jeux de mémoire et fournit des recommandations en matière de nutrition et de psychologie pour les personnes atteintes d’une maladie rénale chronique.
Le projet GoodRENal est né de l’expérience positive de la mise en place d’exercice physique via la réalité virtuelle non immersive pendant les sessions d’hémodialyse pendant plusieurs annés, grâce à la collabration de la professeure Segura, du CEU UCH, avec le Service de néphrologie de l’hôpital de Manises et l’Universitat Politècnica de Valence. Selon la docteure de cet hôpital valencien, Alicia García Testal, « les patients atteints de maladies rénales chroniques ont des besoins dans tous les domaines, pas uniquement concernant leur faible niveau d’activité physique : ils ont également besoin de soutien psychologique, d’une amélioration de leur état cognitif et d’orientaion sur leur état nutritionnel. Grâce aux progrès obtenus dans la dimension de l’activité physique via la réalité virtuelle non immersive, nous avons pensé à générer un nouveau système de traitement holistique englobant tous ces aspects, qui se traduiront sur la nouvelle plateforme en ligne que nous avons conçue dans ce projet européen ».
Une plateforme, toutes les dimensions
La plateforme GoodRENal a pour but d’analyser la situation physique et cognitive des patients et de l’améliorer à l’aide de jeux duels, afin de travailler la mobilité, ainsi que l’état cognitif, grâce à des jeux de mémoire. Afin d’obtenir ces améliorations, on utilise les mouvements de jambes des patients lors des sessions d’hémodialyse. De plus, le bien-être psychologique est également pris en compte, avec des activités virtuelles spécifiques. Les activités duelles des patients les éduquent en outre sur les aliments à consommer et ceux à éviter, compte tenu de leur état de santé, c’est pourquoi l’outil est bénéfique en même temps pour l’état physique, cognitif, psychologique, et pour l’éducation nutritionnelle des personnes atteintes d’une maladie rénale chronique.
Le projet européen GoodRENal, dirigé par la professeure du CEU UCH Eva Segura Ortí, compte plus de 300 000 euros de financement, provenant du programme européen Erasmus+, ainsi que des fonds du Plan R+D+I espagnol pour le développement de cette plateforme virtuelle. Des spécialistes du CEU UCH, de l’hôpital de Manises, de l’UV et de l’UPV, de l’Institut Karolinska et de l’hôpital universitaire de Skane, en Suède, de l’Université Catholique de Louvain, en Belgique, et l’université Aristote de Thessalonique, en Grèce, forment l’équipe d’experts réunis ce week-end sur le campus du CEU UCH, à Valence, pour avancer dans le développement de la plateforme virtuelle pour aborder intégralement la qualité de vie des personnes atteintes d’une maladie rénale chronique.