Lluís Ferré Dolcet est maintenant diplômé de l’European College of Animal Reproduction, le principal diplôme de spécialisation en Reproduction animale, une matière qu’il a découverte lors de ses études en Médecine vétérinaire dans les salles de classe de l’Université CEU Cardenal Herrera.

Entreprenant, engagé et convaincu de la stratégie One Health (Une Santé), Lluís a fait de cette expérience internationale la meilleure formule pour élargir sa formation et sa trajectoire professionnelle.

De Barcelone à Padoue (Italie), en passant par Valence, Cluj Napoca (Roumanie), Vancouver (Canada) ou encore Paris, il combine aujourd’hui sa mission de coordinateur du service de Reproduction des petits animaux à la Clinique Vétérinaire San Marco, à Padoue, avec la promotion et la diffusion des avancées de la formation et de la science dans sa spécialité : la Reproduction Animale.

« Je souhaite continuer à progresser en tant que professionnel, à rechercher et à pouvoir transmettre aux nouvelles générations l’intérêt pour ce travail »

· Qu’est-ce qui vous a poussé à suivre cette formation ?

Après avoir obtenu mon doctorat, les options comme médecin cliniques étaient peu nombreuses, et ce qui m’intéressait réellement était la recherche clinique, non pas que le laboratoire me déplaise, mais le contact avec les animaux me manquait.

« Une licence est la meilleure option si vous souhaitez apprendre, vous former et publier »

· Pourquoi avez-vous choisi cette spécialité ?

Pendant ma licence en Médecine Vétérinaire, je me sentais perdu, ce qui me plaisait avant de commencer mes études m’apparaissait sous un autre jour. En suivant la matière de Reproduction, j’ai découvert qu’elle ouvrait de nombreuses portes. Dans cette matière, on peut travailler comme médecin, endocrinologue, pédiatre, on effectue des diagnostics sur image, des thérapies intensives et des chirurgies. C’est une spécialité très complète et très intéressante, où il reste beaucoup à découvrir.

· Quelle a été votre expérience de vie en Italie, pour préparer cette licence ?

Bien entendu, quitter son domicile est toujours un peu dur. Bien que nous ayons toujours cru que les Espagnols et les Italiens sont pratiquement identiques, culturellement, nous sommes un peu (pour ne pas dire assez) différents. Apprendre l’italien n’a pas été trop compliqué. Le plus dur a été de vivre dans une petite ville comme Padoue, pour moi qui viens de Barcelone.

· Pendant ces années de résidence, quel était votre quotidien ?

Je suivais tous les jours les cas cliniques en reproduction. J’avais deux jours de chirurgies programmées et j’étais « on call » une semaine sur trois. Heureusement, mes projets de recherche se centraient sur la casuistique, c’est pourquoi je n’ai pas eu beaucoup de problèmes pour publier les crédits nécessaires pour accéder à l’examen. Cependant, on a généralement peu de temps pour étudier ; ainsi, tous les week-ends, je passais une journée à étudier et à préparer l’énorme quantité de matière que dont j’allais devoir prouver ma connaissance au bout de trois ans.

· Il ne s’agit pas de votre seule expérience internationale au cours des dernières années, n’est-ce pas ?

J’ai travaillé à Vancouver et à Paris, j’ai fait un échange Erasmus à Cluj Napoca (Roumanie). Voyager ou t’installer dans de nouveaux endroits donne un point de vue très différent. Pour moi, il était nécessaire de voir une nouvelle manière d’aborder les cas cliniques, les gens, etc. C’est ce qui m’aidait à apprendre et à décider ce que je voulais devenir, et comment y parvenir.

· Lluís, pourquoi avez-vous choisi la Médecine Vétérinaire ?

Depuis tout petit, j’ai toujours eu de nombreux animaux chez moi, et je viens d’une famille de médecins.

« J’ai vécu la Médecine de près, mais j’ai toujours voulu apporter ce que je voyais chez les humains au monde animal. Je n’ai jamais douté »

· Quel souvenir gardez-vous de votre passage à l’Université CEU ?

La Médecine Vétérinaire n’est pas un chemin facile, mais j’en garde de très bons souvenirs. J’ai conservé de nombreuses amitiés (tant de camarades que de professeurs) et je ne me souviens pas d’être passé une fois à Valence sans faire un détour par le CEU.

· Une fois diplômé, comment voyez-vous votre avenir ? Qu’aimeriez-vous faire ?

Je digère encore la nouvelle. Je viens d’ouvrir un internat spécialisé à la Clinique San Marco, et je m’organise pour ouvrir une résidence dans la futur. Je fais partie de l’Association Européenne de Reproduction des petits animaux et je souhaite devenir membre du comité d’organisation, afin d’offrir davantage de spécialités en reproduction. J’organise également de nombreux webinaires, conférences et cours, non seulement en Europe mais également en Amérique Latine, grâce aux différentes entreprises pharmaceutiques avec lesquelles je collabore.

J’aimerais continuer de progresser comme professionnel, de rechercher et de pouvoir transmettre aux nouvelles générations l’intérêt pour ce travail et cette spécialité. J’adorerais que de nombreux gens approfondissent leurs connaissances dans cette matière mal connue et abandonnée.

Félicitations, Lluís, et bonne chance!

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