• Les étudiants du Diplôme de Professeur des Écoles du CEU mettent à l’épreuve leurs compétences lors de cet examen pionnier dans l’université espagnole

Lors des ECOS du Diplôme Professionnel de Professeur des Écoles, les futurs maîtres affrontent des situations d’éducation réalistes interprétées par des acteurs (camarades, professeurs et personnel de l’Université)

Un maître ou une maîtresse en entretien avec des parents qui suspectent que leur enfant souffre de bullying, un/e autre qui, au sein de sa classe, a un enfant souffrant de TDAH et qui nécessite les conseils de la maîtresse en pédagogie thérapeutique, un/e qui organise une séance de tutorat avec les parents des enfants de l’école maternelle…

Il s’agit de situations très courantes dans le quotidien des maîtres d’école, mais les étudiants du Diplôme n’apprennent en général pas de manière pratique à l’université. Heureusement, ils se familiarisent avec quelques cas durant leurs stages obligatoires dans les centres scolaires, mais en général, c’est par la suite dans l’exercice de leur fonction qu’ils les affrontent. Sauf au CEU.

Le CEU a renforcé la formation pratique des futurs maîtres d’école à l’aide des ECOS, avec des défis similaires à ceux qu’ils affronteront dans leur profession

Le corps professoral du Diplôme des Professeurs des Écoles a décidé de renforcer la formation pratique des futurs maîtres au travers de la méthodologie de simulation. Concrètement, en implantant des examens ECOS dans différentes matières de tous les niveaux des Diplômes en Éducation. Une décision pionnière dans l’université espagnole.

Des professeurs compétents

L’ECOS (Évaluation Clinique Objective Structurelle) est un modèle d’examen courant pour les diplômes de Sciences de la Santé. Il s’agit d’examens qui permettent d’évaluer les compétences des étudiants, en leur demandant d’affronter des situations, interprétées par des acteurs, très similaires à celles qu’ils rencontreront dans leur future profession. Des défis que doivent également affronter en temps limité et sous pression, dans la version adaptée à l’Education (ici, Évaluation des Compétences Objective Structurée), les élèves du Diplôme de Professeur des écoles.

Les étudiants de l’Éducation doivent démontrer leurs connaissances, attitudes et aptitudes lors des ECOS du Diplôme de Professeur des Écoles.

Pour affronter ces cas pratiques, explique la vice-doyenne de l’Éducation du CEU, Rosa García, « les futurs maîtres ont reçu une formation préalable qui cherche non seulement l’apprentissage de contenus, mais également d’aptitudes et d’attitudes ».

« Un apprentissage, poursuit l’enseignante, qui est composé des quatre piliers définis par Delors dans les années 90 : apprendre à connaître, apprendre à faire, apprendre à être et apprendre à cohabiter. Ces quatre piliers sont essentiels au développement des compétences de l’enseignant ».

 

« C’est pourquoi, explique Rosa Garcia, le corps professoral non seulement travaille sur le contenu théorique, mais également sur le contenu pratique, et incorpore les valeurs qu’implique chacune des décisions que nous prenons lorsque nous travaillons avec d’autres personnes. Tout cela doit être transmis, mais également évalué ».

Une évaluation intégrale

Le potentiel d’apprentissage et l’évaluation des ECOS fut ce qui a poussé le corps professoral du Diplôme Professionnel de Professeur des Écoles du CEU à réaliser les adaptations nécessaires pour l’incorporer progressivement aux Diplômes de l’Éducation.

Pour affronter les cas pratiques, les étudiants ont été préalablement formé sur les contenus, les aptitudes et les attitudes

« Il était très clair pour nous que les futurs enseignants non seulement devaient acquérir des connaissances, mais ils devaient également démontrer être compétents pour leur profession, ce qui implique quelque chose de plus que de savoir » explique Rosa García.

« Bien que jusqu’à l’introduction des examens nous travaillions intensément sur la formation aux compétences clés de nos étudiants, avec les examens traditionnels, nous évaluons surtout les connaissances, tandis qu’avec les ECOS, nous vérifions qu’ils ont acquis cet apprentissage des compétences nécessaires », ajoute la vice-doyenne.

« Bien que pour les professeurs cela suppose un travail supplémentaire, puisque la phase de préparation préalable et d’évaluation requiert de beaucoup d’efforts, cela en vaut la peine »

La simulation pour apprendre

« La simulation, sur laquelle est basé ce type d’examen, poursuit l’enseignante, est un outil idéal pour évaluer comment nos étudiants s’adaptent à une situation posée par l’élève de Primaire ou d’École Maternelle, et comment ils sont capables de fournir une réponse adaptée à ses besoins éducatifs ».

L’ECOS en Éducation soulève des cas que les étudiants vont rencontrer dans leur futur en tant qu’enseignants

À cet égard, assure-t-elle, l’introduction de cette méthodologie d’évaluation met l’accent sur la formation aux compétences de l’étudiant du Diplôme de Professeur des Écoles et apporte une évaluation intégrale de celle-ci, en vue de sa future profession ».

Et, rappelle la vice-doyenne, « les bons maîtres doivent être compétents. Ou, dit autrement : ils doivent être capables d’harmoniser leurs connaissances et leurs aptitudes avec leurs attitudes, lorsqu’ils affrontent les problèmes réels de leur classe ».

L’expérience montre évidemment des résultats très prometteurs.

« Bien que pour les professeurs cela suppose un travail supplémentaire, puisque la phase de préparation préalable et d’évaluation requiert de beaucoup d’efforts, cela en vaut la peine ».

S’entraîner dès la première année

« Les étudiants ont défini cette expérience comme très satisfaisante, et soulignent qu’ils ont reçu un apprentissage plus large et plus adapté à la réalité », conclue la vice-doyenne.

 Ces examens ont également aidé Valeria Larrabure à passer outre ses peurs d’exprimer publiquement ses idées.

Ainsi, l’a vécu, par exemple, Valeria Larrabure, qui trouve « vraiment incroyable d’avoir travaillé dès les premiers mois du diplôme pour ce grand examen, un entraînement à notre réalité d’avenir ». L’étudiante de première année est fière d’avoir su contrôler ses nerfs pour parler en public durant les stages de préparation pour l’ECOS et est également très contente des résultats et de l’apprentissage durant tout le processus.

« Dès mes premiers mois d’étude, j’ai acquis des connaissances et une vision plus larges et réalistes de ce qui sera mon futur professionnel »

« J’ai perdu une peur que j’avais au quotidien et j’ai développé une attitude positive face aux exposés que je continuerai de réaliser durant mon parcours. De plus, j’ai acquis des connaissances et une vision plus larges et réalistes de ce qui sera mon futur professionnel » souligne-t-elle.

Valeria est d’origine péruvienne. Une des raisons qui l’a poussé à étudier le Diplôme de Professeur des Écoles au CEU de Valence a été la possibilité de réaliser des stages dans des centres scolaires dès la première année. Lorsqu’elle a découvert qu’elle aurait également l’opportunité d’apprendre avec les stages et l’examen ECOS, sa satisfaction fut débordante.

Un apprentissage 10 sur 10

« J’ai été très surprise de découvrir cet examen qui m’a réellement plu. Je trouve très important qu’il en existe d’autres comme celui-ci pour tous les diplômes », affirme-t-elle.

La future maîtresse conclue en mettant l’accent sur la méthodologie de la simulation, « qui nous entraîne à être de meilleurs maîtres pour l’avenir ».

Sa camarade Maria Salomé Rocafull est également très contente de l’implantation de cette méthodologie d’apprentissage. « Les examens ECOS sont réellement motivants pour continuer de suivre notre vocation et nous donne une image très proche de notre future réalité ».

« Ces examens sont réellement motivants pour continuer de suivre notre vocation. Mon évaluation personnelle est de 10 sur 10.

« Je crois, ajoute la future enseignante, qu’il s’agit d’une des meilleures manières d’intérioriser la formation. Vous mettez en pratique vos aptitudes et votre dextérité avec les connaissances acquises, ce qui je crois est fondamental pour être une bonne professionnelle », assure-t-elle.

« Mon évaluation personnelle est de 10 sur 10, parce qu’innover signifie grandir. Et pour apprendre, il faut avoir soif de savoir. Il ne faudrait jamais cesser d’enquêter pour nous adapter aux nouveaux temps », conclue l’étudiante du Diplôme Professionnel de Professeur des Écoles du CEU.

Pour Salomé, cette ECOS en Éducation est un apprentissage 10 sur 10

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