Ils ont créé des campagnes pour l’association Mamás en acción, dont le processus créatif et les résultats sont à la hauteur de professionnels. Les étudiants en quatrième année de Licence en Publicité et R.P., ainsi que ceux de quatrième année de Licence en Communication Audiovisuelle du CEU, ont travaillé en équipes multidisciplinaires en mettant tout leur talent et leurs efforts au service d’autrui. Il s’agit d’une nouvelle édition du projet vétéran d’Innovation Pédagogique d’Apprentissage plus Service, promu chaque année par ces deux filières afin de collaborer avec différents organismes d’intérêt social : ONG, Fondations, Associations etc, d’après Paula Hernández, Carlos Pellicer, Gemma Porta et David Peñaranda, respectivement rédactrice de publicité et réalisateur de « Queremos dejar de cantar », et directrice de création et réalisateur de « Tu acción genera beneficios ».
Comment s’est passée votre expérience de travail avec des camarades d’autres filières ? C’est un aperçu de ce qui vous attend dans votre futur professionnel, mais il n’y aura pas de résultat facile…
Carlos. C’est vrai. C’était un peu compliqué au début, mais peu à peu, nous avons construit une bonne relation académique, professionnelle et personnelle, en particulier lors du processus de post-production.
Je crois que toute l’équipe a grandi professionnellement, et surtout, nous y sommes parvenus en apprenant de nos erreurs. Ce projet abordait une situation professionnelle telle que celles auxquelles nous pourrions faire face demain, en travaillant pour une société de production publicitaire ou une agence de publicité. Et nous nous sommes réellement sentis dans la peau de professionnels, avec les responsabilités qui seraient les nôtres si nous en faisions notre métier.
Paula. Je suis d’accord avec Carlos. Après avoir résolu ces problèmes de communication, qui viennent d’un manque d’expérience professionnelle, tout était plus simple.
Nous avons tous appris de nos erreurs et nous sommes d’accord à ce sujet. Je crois que la théorie de la matière a été fondamentale, et si nous nous en étions rendu compte plus tôt, nous aurions pu régler de nombreux problèmes que nous avons rencontrés, car en connaissant réellement chaque membre de l’agence et son rôle dans le projet, nous aurions divisé nos fonctions plus spécifiquement dès le début et le volume de travail s’en serait vu réduit.
Ce projet nous a donné l’occasion de nous sentir comme de vrais professionnels, grâce à la liberté et à l’autonomie dont nous avons bénéficié pour le réaliser. Nous avons laissé libre cours à notre imagination pour réaliser la vidéo corporative, dont nous sommes très fiers.
« Ce projet nous a donné l’occasion de nous sentir comme de vrais professionnels, grâce à la liberté et à l’autonomie dont nous avons bénéficié »
Cette vidéo a d’ailleurs été qualifiée comme le meilleur spot par Mamás en acción. Félicitations. Voyons l’expérience de l’autre équipe. Comment s’est passée votre expérience de travail au coude-à-coude avec des créatifs d’autres filières ?
Gemma. Honnêtement, au début, nous en avions peur. Nous ne savions pas avec qui nous allions faire équipe, comment ils allaient travailler… Nous ne nous connaissions pas du tout. Mais nous avons eu de la chance. Ensemble, nous avons construit une grande équipe, nous nous sommes compris dès le début, et nous nous sommes toujours écoutés les uns les autres.
Il est vrai que nous travaillons en équipe depuis notre première année de cours, mais jamais de cette manière, et nous avons clairement appris à nous organiser et à nous synchroniser dans un très grand groupe de travail.
David. Je suis d’accord. Dans notre cas, avant de nous réunir, le producteur et moi-même avons organisé une première rencontre afin de faire connaissance. Je crois qu’il est essentiel de connaître l’équipe avec laquelle nous allons partager deux jours de travail.
Dès le début, une très bonne ambiance s’est installée, et le tournage s’est déroulé de manière optimale. Toutes les collègues se sont impliquées à 100 %, y compris lorsque nous leur demandions de nous aider à des tâches qu’elle n’avaient jamais effectuées auparavant, comme avec les projecteurs, par exemple.
Une bonne expérience pour votre future profession. Mais vous avez certainement tiré d’autres leçons du fait de travailler pour une cause sociale.
David. Tout-à-fait. J’avais déjà entendu parler de Mamás en acción, mais comme toujours, tant que l’on n’a pas d’expérience, on n’est pas conscient de la réalité. On oublie la chance que l’on a d’avoir une famille qui nous aime et d’être en bonne santé. Avoir la possibilité de contribuer à leur mission est une très belle expérience, et j’espère que le projet aidera à mettre fin à la solitude de ces enfants.
Carlos. Oui. Non seulement nous avons appris en tant que travailleurs, mais en plus, le fait de savoir que tout ce que nous faisions avait pour but d’aider était très valorisant. Notre but était de transmettre ce que recherchait réellement l’ONG, et je crois que nous y sommes parvenus, tant visuellement qu’à travers les paroles de la chanson.
Gemma. Entièrement d’accord, et de plus, je crois que nous avons appris autre chose d’important : le respect pour les opinions des autres. Tout s’ajoute. Dans notre équipe, lorsqu’un collègue donnait son opinion, nous en tenions toujours compte, et je crois que c’est cela qui nous a tant soudés. Nous sommes passés d’être un groupe de personnes qui ne se connaissaient pas à être un groupe d’amis.
Paula. C’est vrai. En plus d’avoir l’occasion de connaître le magnifique travail de cette ONG et la situation que vivent ces enfants, nous avons appris de précieuses leçons pour notre vie personnelle, comme le dit Gemma. Je crois en fait que ce type d’expériences devrait exister dans toutes les filières, car le travail avec des camarades de filières complémentaires aux nôtres augmente notre capacité de travail en groupe et de gestion, ainsi que notre patience.
Sans aucun doute. Voyons vos créations. Bien que tout le matériel élaboré par vos équipes et les autres étudiants soit précieux, vos spots concrètement sont très originaux. Paula, « Queremos dejar de cantar » était tout simplement une chanson (une berceuse) originale, et vous avez écrit les paroles. Parlez-nous de votre rôle dans le processus.
Paula. Oui. Pendant tout le processus de création, mes fonctions étaient celles d’un rédacteur. Bien que tout le groupe ait participé, c’est essentiellement moi qui ai écrit la chanson, en y apportant les retouches nécessaires afin de la faire correspondre à la mélodie que j’ai ensuite écrite, avec la chanteuse que nous avons contactée, dont la maîtrise du solfège dépassait largement la mienne.
J’ai également écrit, avec mes collègues, les scripts des deux podcasts, et j’ai participé, bien que cela sorte du cadre de mes fonctions, à la recherche d’acteurs et à la localisation, car nous avons eu du mal à trouver un endroit idéal pour filmer.
Carlos. Mon rôle était celui de réalisateur, bien que dans mon cas, s’agissant d’une petite équipe, comme le dit Paula, nous finissions par nous aider les uns les autres. Tout comme certains m’aidaient à faire un shootingboard,, je pouvais pour ma part me mettre à m’occuper de la paperasse de production, mais au moment de tourner, chacun avait son poste et nous nous y tenions ; l’inverse aurait été chaotique, nous avions peu de temps et tout devait être bien préparé.
David et Gemma, « Tu acción genera beneficios » attire également beaucoup l’attention, car vous avez réussi à y impliquer un véritable entrepreneur. Racontez-nous.
David. Oui, tout comme Carlos, j’étais réalisateur. Lorsque les collègues créatives nous ont proposé l’idée du spot, j’ai trouvé leur idée très intéressante. La seule chose qui ne me convainquait pas à 100 % était qu’il ne s’agissait pas d’une histoire vraie.
En repensant au concept, je me suis souvenu inévitablement de Perfumarte, une entreprise qui m’a accueilli en tant que stagiaire et dont j’ai beaucoup appris. J’ai proposé à mes collègues une éventuelle collaboration réelle avec eux, et avec leur accord, j’ai contacté Carlos Ayala, le directeur général, qui avait déjà participé à d’autres causes bénéfiques et a décidé de nous rejoindre.
Gemma. Oui. Et dans mon cas, en tant que directrice de création, certaines de mes fonctions consistaient à conceptualiser et donner une forme visuelle à toutes les idées venant de l’équipe, à imaginer comment, en joignant nos efforts et notre talent (dont une grande partie reste à découvrir), arriver à un résultat optimal.
« Le travail avec des camarades de filières complémentaires aux nôtres augmente notre capacité de travail en groupe et de gestion, ainsi que notre patience. »
Félicitations à vous quatre et à vos collègues pour votre grand travail. Vous souhaitez ajouter quelque chose ?
Carlos. Oui. J’aimerais remercier tous ceux qui ont participé au projet, tant les membres de l’équipe que les acteurs qui ont pris de leur temps pour venir filmer. Je remercie en particulier les chanteurs, qui sont finalement ceux qui donnent corps au spot. Sans la chanson, ce ne serait pas la même chose. Merci également à nos professeurs et à l’ONG Mamás en acción de nous avoir accordé leur confiance pour réaliser un projet comme celui-ci.
Paula. Je tiens également à remercier la garderie Aurora, qui nous a permis d’utiliser ses installations, et en particulier les chanteurs, comme le disait Carlos. Merci à Teresa Requena et à son compagnon Gonzalo Mínguez, de nous avoir offert leurs magnifiques voix et leur grand talent pour composer et jouer de la guitare ; je suis d’accord avec mon collègue : la chanson est le point fort de notre projet, et sans leur aide, nous n’y serions pas parvenus.
- David. En ce qui me concerne, je tiens également à remercier Carlos, directeur général de Perfumarte, pour son implication dans ce projet, ainsi que tous ceux qui l’ont rendu possible, y compris, bien sûr, tous mes collègues. Ce spot nous a permis de mettre en pratique nos capacités et d’apprendre à interagir comme des professionnels. C’était une expérience merveilleuse, qui a créé de vrais liens d’amitié.
Gemma. Je rejoins les remerciements de David. Je crois que ce qui nous a fait briller est notre bonne entente, en plus de nos efforts et des heures que nous avons passées à essayer d’avoir la meilleure idée créative et d’obtenir un spot final optimal.
Groupe « Tu acción genera beneficios », en plus de Gemma et David : Patricia Vilena, Esther Pérez, Alejandro Colomer, María del Mar Benlloch, Joan Olmos, Aixa Blumberg, Elena Nieto, Marta Andrés et Carles Martell.
Groupe « Queremos dejar de cantar », en plus de Paula et Carlos : Claudia Silvestre, Blanca Jordá, Paloma Fernández, Noemí Prado, Ana Minguet, Marta Monfort, Àngela Vidal et Almudena Segovia.